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23 août 2009

Les Grandes Marées.

Les vagues frappent furieusement les rochers, elles envahissent tout autour d'elles dans un grondement de violence folle. Quelques gouttes s'en prennent aux nuages. Rares. Celles-ci escaladent la pierre pour s'élever, légères, en virevoltant dans le ciel grisâtre. Au loin, le phare, que la brume agresse dans la tumulte. Et le vent. Le vent qui pousse l'océan vers le sable, sifflant dans les cheveux, les oreilles, sous la plante des pieds. Ce vent, qui secoue les nuages, tente vainement d'ébranler la roche ancestrale. Mais n'y parvint pas. Il s'ajoute à la mélodie, fait remuer quelques grains de sable au passage, et s'en va. Tout se bouscule, ici. Les brins d'herbe et de paille, derrière la plage, les mouettes hurlantes entre les nuages. Puis les vagues, bien sûr. Se chevauchant pour plus de force, dévorant l'espace, avides. C'est un torrent fougueux, qui se déverse là. Révoltes quotidiennes. Les voiliers, tout au bout de l'horizon, se trémoussent maladroitement, apprivoisent les secousses pour ne pas être à leur tour dévorés par l'eau glaciale. Bientôt, la mer éclaboussera quelques chevilles. Et les cris de stupeur se mêleront à ceux des mouettes, émerveillées par cette débandade, et au chant de la mer que rien n'apaise. Rien.

Paradose.

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Commentaires
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  • Tu écris et là, juste là, tu te sens en vie. Le souffle, le souffle murmure et les mots se reposent là, ils déchirent, ils tanguent, ils brûlent de passion, de vie ! Ils brûlent d'une vie blanche et profonde. Voyez.
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